dimanche 15 novembre 2009

 33è dimanche du temps ordinaire

(année B)

 


 

          Peut-être avons-nous parfois le sentiment que le monde marche sur la tête, et certains vont jusqu’à dire que la fin du monde est toute proche : Les tremblements de terre, les tsunamis, les guerres, ces massacres d’enfants ou ethniques, le réchauffement climatique, ne disait-on pas la semaine dernière qu’au pôle nord un bout de banquise s’était détaché et que l’ours blanc qui s’y trouvait, était complètement perdu et désemparé, le terrorisme, la grippe HAN1, les épidémies, le sida, la tuberculose qui renaît...

          J’entendais la semaine dernière à la radio que certains annonçaient la fin du monde pour 2012, en effet on vient de retrouver en Amérique latine un calendrier Maya qui s’arrête en 2012. Déjà en 2000, plusieurs centaines de personnes avaient gravi le mont Blanc croyant que la fin du monde était imminente. Des textes nous disent que cela s’était déjà passé en l’an 1000. On appelle ces personnes des millénaristes.

          Chaque année, en fin d’année liturgique, nous lisons ces passages d’évangile, qui nous parlent de cataclysme, de destructions, de bouleversements cosmiques. On avait l’habitude dans les différentes nations à l’époque de Jésus d’employer de telles images de terreur et de frayeur pour frapper l’imagination des foules. On appelle cela le langage apocalyptique. Jésus emploie donc le langage de son temps. Alors comment comprendre ?

          Jésus tout d’abord renvoie par avance tous les charlatans, tous les prophètes de malheur qui prétendant connaître la date de la fin du monde : « Quant au jour et à l’heure, nul ne le connaît, pas même les anges dans le ciel, pas même le Fils, mais seulement le Père ». Jésus nous invite ainsi à arrêter tout de suite nos spéculations sur la fin du monde. C’est vrai, toutes ces images de détresse, que reprend Jésus, ce n’est pas pour nous inspirer la peur, mais c’est bien le contraire, Jésus nous appelle à la confiance, car la fin du monde marquera le terme du mal.

          Ainsi il écrit dan le livre de l’Apocalypse, le dernier livre de la bible : « la mort ne sera plus, il n’y aura ni deuil, ni cri, ni souffrance. Ce texte est d’ailleurs proposé lors des funérailles. Ainsi ni le mal, ni la souffrance, ni la mort n’auront le dernier mot. Car Jésus a vaincu la mort.

Lorsque le monde finira, le projet du créateur se réalisera. La fin du monde, c'est-à-dire le but à atteindre pour la création sera arrivée.

          Mais sur quoi fonder une telle espérance, est-elle réservée à quelques-uns, est-elle réservée au peuple élu excluant les autres nations. Il nous est dit dans l’Évangile d’aujourd’hui : « Alors on verra le Fils de l’homme venir sur les nuées avec grande puissance et grande gloire. Il enverra les anges pour rassembler les êtres au quatre coins du monde, de l’extrémité de la terre à l’extrémité du ciel ».

          Voilà le centre essentiel du message merveilleux que le Seigneur nous annonce. Il est venu pour sauver tous les hommes. Jésus redit ce message dans des expressions bien connues de ses auditeurs. Que le Seigneur nous préserve de prendre à contre sens ces images de cataclysme, certes les étoiles tombent du ciel, mais elles n’annoncent pas la fin du monde, ni la fin d’un monde qui veut se passer de Dieu, qui veut prendre la place de Dieu... Quand nous regardons l’histoire de l’humanité, elle est remplie de tous ces grands de la terre. Ils ont voulu dominer les nations, le monde en se prenant pour des dieux. Ce sont comme des étoiles éphémères qui tombent du ciel.

          Et Jésus continue son discours : « Quand vous verrez cela, sachez que le Fils de l’homme est proche ». C’est bien un appel à la confiance, à la paix que le Seigneur nous adresse. Le Seigneur Jésus a connu cela durant toute sa vie sur la terre. Il s’en remettait au Père : « je ne suis pas seul, le Père est avec moi ».

          Seigneur notre Dieu, ton Fils a envoyé les signes de sa venue et nous appelle à garder le coeur en éveil, ne laisse pas les ténèbres l’emporter, mais ravive notre espérance. Fais de nous les témoins de la nouvelle création inaugurée par le Christ.

Amen.