jeudi 21 mai 2009  

Fête de l'Ascension

(année B)

         Qu’est ce c’est que la Fête de l’Ascension. C’est le début d’un pont. Beaucoup arrêtent le travail durant quatre jours. Cette année, dans un certain nombre d’écoles primaires, ont été en classe un mercredi pour avoir avec les enseignants un pont de 4 jours . C’est vrai l’Ascension est bien un pont. Un pont c’est un lieu qui permet le passage d’une rive à l’autre d’une rivière, d’un versant à l’autre d’une colline. Nous connaissons tous en France des pont célèbres, le pont de Tancarville, le pont d’Aquitaine, ou le pont de Millau. Un pont fait éviter les détours et donc gagner beaucoup de temps. Le pont c’est un passage. Depuis l’origine de l’humanité, on a essayé d’imaginer ce que pouvait être le passage de la mort ! Dans beaucoup de traditions, on a déposé sur les tombes des défunts des objets familiers, voire de la nourriture, comme pour accompagner encore celui qui venait de mourir pour l’aider dans ce chemin vers l’inconnu, un passage, un pont.

          Quand les Apôtres, le jour de l’Ascension virent Jésus disparaître à leurs yeux et s’élever dans une nuée, ils ont commencé à comprendre que le Seigneur mettait fin à la périodes des apparitions et qu’il franchissait définitivement le pont entre la vie que nous connaissons bien et la vie de l’au-delà, la vie qui est au-delà de la mort, la vie qui ne peut plus être menacée par la mort. Car la Mission de Jésus est totalement accomplie. Il quitte ses Apôtres et retourne vers le Père.

          Il est dit dans les Actes des Apôtres que voyant Jésus s'élever au ciel, les Apôtres continuaient à fixer le ciel et qu’il avait fallu l’intervention de deux hommes vêtus de blanc pour qu’ils cessent de regarder le ciel : « Gens de Galilée pourquoi restez vous là à regarder le ciel ? Ce Jésus qui vous a été enlevé pour le ciel viendra de la même manière que vous l’avez vu s’an aller vers le ciel » Dans l’Evangile de Marc que nous venons de lire, nous ne savons pas quels sentiments remplissaient le cœur des Apôtres... Mais avant de les quitter, Jésus rappelle à ses amis l’essentiel, l’œuvre qu’il a commencée doit se poursuivre, il leur confie cette mission. Il faut que le monde entier entende la bonne nouvelle : « Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé, sera sauvé, celui qui refusera de croire, sera condamné ».

          Il faut révéler à toute l’humanité, la Bonne Nouvelle, c'est-à-dire que tous les hommes sachent qu’ils sont aimés de Dieu et qu’ils sont invités à répondre à cet amour. C’est une mission quasiment impossible, bien au-delà des forces humaines. Aussi Jésus avant de quitter ses disciples leur donne des signes. Jésus veut les rassurer, en leur faisant voir les résultats de leur travail apostolique. Ils prendront des serpents dans leurs mains, ils chasseront les esprits mauvais, ils parleront un langage nouveau. Jésus prend des images, pour frapper l’imagination et l’esprit. C’est un langage typiquement oriental. C’est sûr en occident, on prendrait d’autres images.

          Ensemble dépassons ces images symboliques pour en saisir le sens profond. Jésus dit voici les signes qui accompagneront ceux qui sont devenus croyants et il ajoute en mon nom, c'est-à-dire avec moi ; Il dira  : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde, sans moi vous ne pouvez rien faire ». C’est bien le Seigneur qui, depuis deux mille ans par ses disciples continue d’éclairer et de sauver le monde. C’est bien avec le Seigneur, que  les croyants parlent le langage nouveau de l’amour. C’est bien avec le Seigneur que les croyants surmonteront les dangers et les persécutions, c’est avec le Seigneur qu’il sera possible d’imposer les mains aux malades, que les croyants apporteront la paix du Seigneur, apporteront le vie du Seigneur à tous ceux qui souffrent.

          Saint Marc conclut le passage que nous venons de lire « Le Seigneur travaillait avec eux ». Les apôtres ont pu découvrir la présence invisible mais combien active du Seigneur Jésus. Le Seigneur est toujours là avec nous, en particulier quand nous célébrons l’Eucharistie, source de lumière, de vie, de force et d’amour.

          Dieu Notre Père, avant de quitter ses disciples pour entrer dans ta gloire, ton Fils leur promis la force de l’Esprit-Saint. Que cet Esprit nous rende attentifs aux signes de la venue de ton royaume. Qu’il nous donne l’audace de témoigner de ta vie et d’annoncer ta Bonne Nouvelle, toi qui es vivant pour toujours.

Amen.