Evangile Jean 11, 1….38 Un homme appelé Lazare tomba très gravement malade. Il habitait Béthanie , village à moins de 3 km. de Jérusalem. Lazare y vivait avec ses deux sœurs , Marthe et Marie. Jésus avait pour amis très proches Lazare et ses deux sœurs . Ces dernières envoyèrent quelqu’un dire à Jésus « Seigneur ton ami est très malade. Jésus resta encore quelques jours à l’endroit où il se trouvait , puis il dit « retournons en Judée ». Les disciples lui répondirent « Maitre il y a très peu de temps, on cherchait à te tuer à coup de pierre et tu veux y retourner » Jésus leur dit clairement « Lazare est mort, allons près de lui ».
Quand Jésus arriva , il apprit que Lazare était dans la tombe depuis
quatre jours déjà Beaucoup de juifs étaient venus chez Marthe et Marie
pour les consoler de la mort de leur frère.
Homélie
Vivre en humanité, nous pouvons réellement nous poser la question aujourd’hui. On est au cœur d’une crise financière, où on a mis plusieurs centaines de milliards d’euros sur la table, alors qu’en même temps, il nous est dit que sur notre planète, près d’en milliard d’êtres humains meurent de faim, que le chômage ré-augmente sérieusement ; que beaucoup craignent pour leur pouvoir d’achat, que les relations deviennent plus difficiles, oui on peut se poser sérieusement la question, l’homme est-il encore au centre de la société. L’homme lui-même a-t-il encore un sens en ce 2 novembre, nous sommes rassemblés pour faire mémoire et prier pour nos chers défunts. C’était des êtres chers avec qui nous avons vécus des relations humaines fortes, il nous arrive de souffrir parce que ces relation humaines que nous avions avec eux sont brisés. Nous pouvons nous interroger. Est-ce que tout cela est détruit pour toujours. Lorsque nous ouvrons les évangiles, il nous est dit que jésus en prenant chair humaine a voulu totalement et pleinement notre humanité. Jésus a été plusieurs fois touché dans son humanité. Il croise sur son chemin un convoi funéraire, c’est une veuve qui conduit en terre son fils unique L’Evangile nous dit que jésus fut bouleversé jusqu’au plus profond de lui-même, qu’il rendit à la vie le jeune homme. Jésus avait des amis pour qui il avait beaucoup d’affection. Ainsi à moins de trois km. de Jérusalem vivaient à Béthanie Lazare et ses deux sœurs Marthe et Marie. Nous voyons plusieurs fois Jésus prendre des repas chez eux. Et nous pouvons penser que lorsque Jésus venait à Jérusalem, il aimait se rendre chez ses amis de Béthanie. L’Evangile que nous venons de lire nous révèle l’humanité profonde de Jésus. Voici que Lazare est très gravement malade. Aujourd’hui on enverrait un mail, un coup de téléphone, ou un télégramme pour prévenir de la maladie grave d’un être cher. Bien sûr ces moyens modernes n’existaient pas au temps de Jésus. Aussi les deux sœurs envoie quelqu’un prévenir Jésus que leur frère est malade. Quand on aime quelqu’un , on sait prendre des risques pour lui. C’est ce que fait Jésus et ses disciples lui font remarquer qu’il prend risques en retournant à Jérusalem et à Béthanie qui se trouvent en Judée, car les chefs du peuple juif cherchent à le faire mourir « il y a très peu de temps , on cherchait à te tuer à coup de pierre et tu veux y retourner ». Le temps de faire la route, quand Jésus arrive, Lazare est mort depuis quatre jours. Nous pouvons remarquer que beaucoup de Juifs entouraient Marthe et Marie ; nous savons que lorsque nous perdons un être cher, combien il est important d’avoir près de nous ceux que nous aimons. Marthe se rend auprès de Jésus et s’engage un dialogue plein d’émotion et empreint d’humanité Marthe met toute sa confiance en Jésus « Seigneur si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort, mais je sais que maintenant encore que Dieu te donnera tout ce que lui demandera » Marie elle aussi redira toute sa confiance avec les mêmes mots « Seigneur si tu avais été ici mon frère ne serait pas mort ». Devant le chagrin des deux sœurs et de ceux qui les entourent, Jésus est touché au plus profonds de lui-même, il vient de perdre un ami très cher, il est pris par l’émotion, l’évangile nous dit que par deux fois Jésus pleura. C’est le seul passage dans l’évangile où nous voyons Jésus pleurer. Devant le trouble de Jésus , les juifs constatent « Voyez comme il l’aimait » Nous-mêmes, si bien sur nous savons que nul n’est parfait, nous conservons au plus profond de notre cœur les moments forts que nous avons vécu avec les êtres chers qui nous nous ont quittés, cette part d’humanité que nous avons partagé. Cela peut-être une lumière qui éclaire notre vie, et aussi d’une certaine façon ces êtres chers restent vivants dans nos esprits, dans nos cœurs, dans notre vie. Demandons au Seigneur Jésus qu’il nous partage son humanité, pour que nous soyons des artisans d’humanité, c’est notre façon à nous de témoigner que toute vie humaine a du poids et du prix aux yeux de Dieu. Cette Humanité n’est pas détruite. Avec Jésus vivant, elle devient éternité. |