Evangile et Homélie du 2 novembre
 

 


 

          Evangile Jean 11, 1….38
 

           Un homme appelé Lazare tomba très gravement malade. Il habitait Béthanie , village à moins de 3 km.  de Jérusalem. Lazare y vivait avec ses deux sœurs , Marthe et Marie. Jésus avait pour amis très proches Lazare et ses deux sœurs . Ces dernières envoyèrent quelqu’un dire à Jésus « Seigneur ton ami est très malade. Jésus resta encore quelques jours à l’endroit où il se trouvait , puis il dit « retournons en Judée ». Les disciples lui répondirent « Maitre il y a très peu de temps, on cherchait à te tuer à coup de pierre et tu veux y retourner » Jésus leur dit clairement « Lazare est mort, allons près de lui ».

            Quand Jésus arriva , il apprit que Lazare était dans la tombe depuis quatre jours déjà Beaucoup de juifs étaient venus chez Marthe et Marie pour les consoler de la mort de leur frère.
            Quand Marthe apprit que Jésus arrivait, elle partit à sa rencontre. Elle dit à Jésus « Seigneur si tu avais été ici mon frère ne serait pas mort. Mais je sais que même maintenant Dieu te donnera tout ce que tu lui demanderas » Sur ces mots  Marthe s’en alla  appeler sa sœur Marie « Le Maitre est là et il te demande de venir » Dès que Marie eut entendu cela, elle se leva et courut au devant de Jésus, les juifs la suivirent, croyant qu’ elle se rendait au tombeau pour y pleurer.
           Dès qu’elle vit Jésus, elle se jeta à ses pieds et lui dit « Seigneur si tu avais été ici , mon frère ne serait pas mort » Jésus vit qu’elle pleurait  ainsi que ceux qui étaient venus avec elle. Il en fut profondément ému et troublé et il leur demanda « Où l’avez-vous déposé ? ». ils lui répondirent « Seigneur viens et tu verras » Jésus pleura . Les juifs dirent alors « Voyez comme il l’aimait » Jésus fut de nouveau profondément ému en se rendant au tombeau. C’était une caverne dont l’entrée était fermée par une grosse pierre « Enlevez la pierre dit Jésus «  Marthe la sœur du mort lui dit « Seigneur, il doit  sentir mauvais car il y a déjà quatre jours qu’il est là » Jésus lui répondit « Ne te l’ai-je pas dit, si tu crois tu verras  la gloire de Dieu ».
           On enleva donc la pierre, Jésus leva les yeux au ciel  et dit « Père, je te remercie de m’avoir écouté. Je sais que tu m’écoutes toujours, mais je le dis à cause des gens qui m’entourent, afin qu’il croient que tu m’as envoyé » Cela dit, il cria très fort « Lazare sort de là ».
            Le mort sortit, les pieds et les mains entourés de bandes et le visage enveloppé d’un linge. Jésus dit alors « Déliez le et laissez le aller ».

 

 

 

Homélie

 

           Vivre en humanité, nous pouvons réellement nous poser la question aujourd’hui. On est au cœur d’une crise financière, où on a mis plusieurs centaines de milliards d’euros sur la table, alors qu’en même temps, il nous est dit que sur notre planète, près d’en milliard d’êtres humains meurent de faim, que le chômage ré-augmente  sérieusement ; que beaucoup craignent pour leur pouvoir d’achat, que les relations deviennent plus difficiles, oui on peut se poser sérieusement la question, l’homme est-il encore au centre de la société. L’homme lui-même a-t-il encore un sens en ce 2 novembre, nous sommes rassemblés pour faire mémoire et prier pour nos chers défunts. C’était des êtres chers avec qui nous avons vécus des relations

humaines fortes, il nous arrive de souffrir  parce que ces relation humaines que nous avions avec eux sont brisés. Nous pouvons nous interroger. Est-ce que tout cela est détruit pour toujours.

          Lorsque nous ouvrons les évangiles, il nous est dit que jésus en prenant chair humaine a voulu totalement et pleinement notre humanité. Jésus a été plusieurs fois touché dans son humanité. Il croise sur son chemin un convoi funéraire, c’est une veuve qui conduit en terre son fils unique L’Evangile nous dit que jésus fut bouleversé jusqu’au plus profond de lui-même, qu’il rendit à la vie le jeune homme.

          Jésus avait des amis pour qui il avait beaucoup d’affection. Ainsi à  moins de trois km. de Jérusalem vivaient à Béthanie Lazare et ses deux sœurs Marthe et Marie. Nous voyons plusieurs fois  Jésus prendre des repas chez eux. Et nous pouvons penser que lorsque Jésus venait à Jérusalem, il aimait se rendre chez ses amis de Béthanie.

          L’Evangile que nous venons de lire nous révèle l’humanité profonde de Jésus. Voici que Lazare est très gravement malade. Aujourd’hui on enverrait un mail, un coup de téléphone, ou un télégramme pour prévenir de la maladie grave d’un être cher. Bien sûr ces moyens modernes n’existaient pas au temps de Jésus. Aussi les deux sœurs envoie quelqu’un prévenir Jésus que leur frère est malade.

          Quand on aime quelqu’un , on sait prendre des risques pour lui. C’est ce que fait Jésus et ses disciples lui font remarquer qu’il prend risques en retournant à Jérusalem et à Béthanie qui se trouvent en Judée, car les chefs du peuple juif cherchent à le faire mourir « il y a très peu de temps , on cherchait à te tuer à coup de pierre et tu veux y retourner ».

          Le temps de faire la route, quand Jésus arrive, Lazare est mort depuis quatre jours. Nous pouvons remarquer que beaucoup de Juifs entouraient Marthe et Marie ; nous savons que lorsque nous perdons un être cher, combien il est important d’avoir près de nous ceux que nous aimons.

Marthe se rend auprès de Jésus et s’engage un dialogue plein d’émotion et empreint d’humanité Marthe met toute sa confiance en Jésus « Seigneur si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort, mais je sais que maintenant encore que Dieu te donnera tout ce que  lui demandera » Marie elle aussi redira toute sa confiance avec les mêmes mots « Seigneur si tu avais été ici mon frère ne serait pas mort ».

         Devant le chagrin des deux sœurs et de ceux qui les entourent, Jésus est touché au plus profonds de lui-même, il vient de perdre un ami très cher, il est pris par l’émotion, l’évangile nous dit que par deux fois Jésus pleura. C’est le seul passage dans l’évangile où nous voyons Jésus pleurer. Devant le trouble de Jésus , les juifs constatent « Voyez comme il l’aimait »

         Nous-mêmes, si bien sur nous savons que nul n’est parfait, nous conservons au plus profond de notre cœur les moments forts que nous avons vécu avec les êtres chers qui nous nous ont quittés, cette part d’humanité que nous avons partagé. Cela peut-être une lumière qui éclaire notre vie, et aussi d’une certaine façon ces êtres chers restent vivants dans nos esprits, dans nos cœurs, dans notre vie.

         Demandons au Seigneur Jésus qu’il nous partage son humanité, pour que nous soyons des artisans d’humanité, c’est notre façon à nous de témoigner que toute vie humaine a du poids et du prix aux yeux de Dieu. Cette Humanité n’est pas détruite. Avec Jésus vivant, elle devient éternité.